BILLET N09_Module 07_ L’Éthique Hacker

Nous sommes au cœur de l’évolution technologique et celle-ci a ramené non seulement son lot de changements des mœurs mais a permis également la prolifération des différents groupes sociaux. Parmi ces groupes, les hackers, que le jargon file rédigé collectivement sur le net, les définit comme des individus qui programment avec enthousiasme et qui croient que le partage de l’information est un bien influent et positif et qu’il est de leur devoir de partager leur expertise en écrivant des logiciels libres et en facilitant l’accès à l’information ainsi qu’aux ressources informatiques autant que possible. Telle est l’éthique hacker depuis qu’un groupe de programmeurs passionnés du M.I.T (Massachusetts Institute of Technology) a commencé à se nommer hackers au début des années I960. Plus tard, au milieu des années 1980, les médias ont commencé à appliquer ce terme aux pirates informatiques. Afin d’éviter toute confusion avec les auteurs de virus ou les responsables d’intrusion dans des systèmes informatiques, les hackers ont baptisé ces personnages destructeurs des crackers.

Himanen (2001) présente les termes de l’éthique hacker selon trois pôles: l’éthique du travail, l’éthique de l’argent, et la néthique ou éthique du réseau.

Dans l’éthique Hacker du travail, la motivation principale est le plaisir d’utiliser un ordinateur, ainsi, l’hacker fait de la programmation parce qu’il trouve cette activité intéressante, excitante et source de joie.  

Le deuxième pôle qui caractérise l’éthique hacker porte sur l’argent. Le mobile de l’activité du hacker n’est pas l’argent. Un des fondements même du mouvement du logiciel libre, initié par les hackers, consiste précisément à rendre impossible l’appropriabilité privée de la production logicielle et donc la perspective d’en tirer profit. Là encore, on trouve comme mobiles qui président à l’engagement dans le travail coopératif volontaire la passion, la créativité, et la socialisation1.

Au-delà de l’éthique hacker du travail et de l’argent, il existe une troisième dimension appelée Néthique ou éthique de réseau. Cette expression fait référence au rapport des hackers avec les réseaux de la société en réseau dans un sens plus large que le terme courant de nétiquette (qui concerne le comportement à avoir sur le Net comme par exemple « éviter de s’emporter », « lire la foire aux questions avant de poster un message sur un forum »), (Himanen, 2001, chap.5).

 

 Sources:

L’éthique Hacker et l’esprit de l’ère de l’information, Pekka Himanen, 2001, Éditions Exils .

(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27%C3%89thique_hacker

 

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